1- Un fléau majeur à l’hôpital
Particulièrement impacté par la crise sanitaire mondiale du Covid 19, le milieu hospitalier connait un véritable bouleversement. En effet, à la suite de la pandémie, nombre d’infirmiers ont arrêté d’exercer. Aussi, la profession en milieu hospitalier connait un manque d’attractivité pour les nouveaux diplômés qui tendent à préférer s’installer en libéral ou travailler dans des établissements privés.
Les cas de coronavirus ont été très importants aux Etats-Unis avec une mortalité très élevée, les hôpitaux ont d’autant plus besoin de personnel qualifié qu’en temps normal et paradoxalement beaucoup de mal à les recruter. De plus, les budgets ne sont pas les mêmes d’un hôpital à un autre et certains hôpitaux ruraux en difficulté financière éprouvent des difficultés à garder leur personnel médical.
2- Comment faire face à cette crise ?
Pour faire revenir les infirmiers et susciter des embauches, des hôpitaux Américains proposent des salaires de plus en plus intéressants. Dans certains hôpitaux, le salaire d’une infirmière aux USA peut monter jusqu’à 30.000 euros par mois ! Etre infirmière aux USA devient extrêmement bien rémunéré.
De plus, l’Etat Américain se met à recruter à l’étranger pour pallier au manque d’infirmières aux Etats-Unis. Il faut tout de même noter que les infirmières qui ne sont pas de nationalité Américaine ne semblent pas prêtes à quitter leur emploi aux Etats-Unis. La plupart d’entre elles se disent contentes de leurs conditions de travail. D’après une enquête de l’agence de recrutement AMN Healthcare (2021), dans l’ensemble, les infirmières internationales (d’origine étrangère récemment arrivées aux USA) ne veulent pas quitter leur emploi. Environ 80 % des infirmières étrangères se disent satisfaites de leur travail aux Etats-Unis.
3- Ce qu’il se passe en réalité
Certains infirmiers ont reporté des projets personnels, tels qu’un déménagement ou une reprise d’études, à l’après Covid. Ainsi, avec la diminution actuelle des cas recensés et un retour à une situation quelque peu normalisée, ceux-ci quittent leurs postes. Certains se reconvertissent professionnellement, d’autres choisissent d’exercer leur métier différemment et d’autres encore de retourner en formation…
La retraite des enseignants et la pénurie d’infirmières sont étroitement liées. Les enseignants ne sont pas remplacés par des professeurs entrants, ce qui est en grande partie dû à une rémunération plus élevée dans les milieux cliniques. Selon l’Académie américaine des infirmières praticiennes, le salaire annuel moyen pour une infirmière praticienne est de 94,050 dollars.
Enfin, d’après l’Association américaine des collèges de soins infirmiers, l’âge moyen des professeurs en sciences infirmières est 61,3 ans et celui de la retraite : 62,5 ans. Ces enseignants ne sont pas remplacés par des professeurs entrants car la rémunération est plus élevée dans les milieux cliniques. L’Association des Infirmières Américaines tente de pallier à cette difficulté en finançant des bourses d’études sur les programmes de formation des futurs enseignants pour des étudiants et infirmiers. L’examen du NCLEX est aussi recommandé en vue d’une équivalence diplôme infirmier USA.