La création de ces postes a été mise en place pour pallier la pénurie de médecins du travail, qui mettait en danger de nombreux salariés, par manque de visites.
Médecin collaborateur en médecine du travail : en quoi consiste ce métier ?
Le collaborateur assiste le médecin du travail qui l’encadre dans ses missions : on lui en confie selon ses compétences et son expérience acquise au cours de sa formation. Le collaborateur peut donc procéder aux visites de pré reprise ou de reprise du travail et aux examens complémentaires prescrits dans le cadre d’un suivi individuel de la santé du salarié. Depuis 2016, il est même habilité à prononcer un avis d’aptitude ou d’inaptitude, alors que seul le médecin du travail pouvait le faire auparavant. Mais ses missions ne s’arrêtent pas là puisqu’il peut mettre en place des visites d’information et de prévention qui seront destinées aux salariés, ou encore prescrire et réaliser des examens de dépistage de maladies qui seraient à risque pour l’entourage du patient en cas d’épidémie. De la même façon, il peut indiquer ou faire des vaccinations nécessaires selon le métier exercé par le salarié, et suivre la réalisation de ces dernières. Au besoin, il peut orienter son patient auprès d’un spécialiste après une visite qui aurait mis au jour une pathologie ou un symptôme pas encore pris en charge. Il peut également assister plus précisément le médecin du travail en étant à ses côtés pour certaines missions.
Toutes ces missions doivent être réalisées en accord avec le médecin du travail qui encadre le collaborateur et selon un protocole écrit en amont qui définit les missions réalisables et sous quelles conditions. Bien évidemment, il dispose du temps nécessaire pour réaliser ces missions tout en continuant sa formation en parallèle.
Médecin collaborateur est un métier complet qui permet d’acquérir de nouvelles compétences tout en vivant une expérience enrichissante.
Comment et pourquoi devenir médecin du travail ?
Devenir médecin collaborateur est un choix audacieux qui implique de se former à une nouvelle façon d’exercer la médecine. Cette spécificité en fait le métier idéal pour une reconversion : acquérir de nouvelles compétences, vivre de nouvelles expériences professionnelles est enrichissant et stimulant. De plus, ce poste vous permettra de travailler avec une équipe pluridisciplinaire, tous tendent vers la même direction : le meilleur suivi possible en santé du travail pour les salariés.
Ce métier est primordial pour le monde du travail : il permet un suivi individuel de la santé du salarié, pour qu’il puisse exercer son emploi en toute sécurité. Médecin collaborateur est un métier où le facteur humain est très important : chaque jour de nouvelles visites vous permettront de rencontrer des personnes aux métiers différents, avec des problématiques différentes. Les missions à accomplir sont diverses, et au-delà des visites de reprises ou des avis d’aptitude à remettre, le médecin collaborateur peut également conduire à bien des projets plus ambitieux et plus larges, notamment des missions de prévention. Pour cela, il peut par exemple être amené à se déplacer dans les entreprises et les lieux de travail des salariés : mise en garde contre l’alcool, apprentissage des bonnes positions de travail, présentation du service de médecine du travail, etc. C’est un métier riche et enthousiasmant dont le quotidien est peu routinier. Si vous recherchez une certaine stabilité sans pour autant tomber dans un emploi ennuyeux ou rébarbatif, devenir médecin collaborateur vous conviendra alors parfaitement !
En effet, à l’issue de votre formation de médecin collaborateur, les offres d’emploi sont nombreuses, puisque des dizaines de postes sont à pourvoir. En acquérant la spécialité de la médecine du travail pendant votre expérience en tant que collaborateur, vous permettez à votre carrière de connaître un nouvel élan.
Les deux voies disponibles pour la reconversion
1) Concours spécial de l’internat en médecine du travail
Le concours spécial de l’internat en médecine du travail, concours européen qui existe pour toutes les spécialités permet à un médecin de se réorienter en médecine du travail : pour s’inscrire, le médecin doit avoir été inscrit au moins 3 ans au tableau de l’Ordre des médecins. Les médecins ont un statut d’ interne pendant les années de formation. Il est possible de réduire le temps de formation à 2 ans si le médecin bénéfice d’acquis professionnels suffisants qui sont examinés par la commission des coordinateurs interrégionaux du DES de médecine du travail. A l’issue de cette formation, le médecin est titulaire d’un DES de médecine du travail, formation officielle requise pour exercer la profession de médecin du travail.
Pour passer ce concours, le médecin doit s’inscrire sur le centre national des concours de l’internat (CNCI).
2) Collaborateur médecin
Le statut de collaborateur médecin a été créé par le décret du 30 janvier 2012, ( article R 4623-25 du code du travail) : le médecin est recruté par un service de santé au travail et il s’engage à suivre une formation auprès de son université en médecine du travail dans le but d’être qualifié en médecine du travail. Un médecin qui souhaite choisir cette voie de reconversion doit d’abord proposer sa candidature à un service de santé au travail: il faut avoir une promesse de contrat de travail avant de s’engager dans cette formation.
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